dimanche 23 novembre 2025

338 - HOMMAGE A JEAN GUIDONI (M.A.J. du 12/12/2025)

Jean GUIDONI est mort. 
Jean GUIDONI est mort le 21 Novembre 2025.
 
Ses chansons m'ont accompagné depuis près de 45 ans, depuis 1980.
Depuis 1980 et sa chanson emblématique "Moi je marche dans les villes" .
Je débarquais en décembre 1981 à Paris sous la neige. Mon logement était alors dans un foyer de travailleurs rue Dancourt dans le 18ème (métro Anvers).
J'étais arrivé à la capitale suite à mon admission à un concours administratif et j'y ai été affecté à ma demande. Je cherchais à fuir le foyer familial devenu alors un peu oppressant pour moi, après un an de chomage et mon service militaire. 
 
Désargenté et quand même curieux de cette métropole qui n'avait pas encore été transformée par les promoteurs immobiliers, j'ai beaucoup marché. Je prenais alors le métro ou un bus pour aller jusqu'au terminus et revenait en marchant jusqu'à ma chambre. Cette chanson en tête m'a souvent accompagné. Le coté homoérotique de son texte ne m'est apparu que plus tard. 
J'y ai croisé de nombreuses "Djemila", souvent moins flambloyantes que celle à qui est dédiée cette chanson.
 
J'ai suivi de loin en loin sa carrière artistique. N'ayant jamais eu la télévision, je ne pouvais me fier qu'à la radio. J'ai quand même quelques CD de lui, que je vais re-écouter, comme je l'ai fait avec son album "Trapèze" hier soir..
 
On peut encore l'écouter dans l'émission "La ballade de Jean GUIDONI" de Vincent JOSSE sur France Inter du 24 Mai 2025, rediffusée le 22 Novembre 2025.
On peut aussi le voir sur le site de l'INA
 
Parfois moi aussi je sens comme un parfum de nostalgie ... 
 
 M.A.J. du 12/12/2025: vous pouvez aussi écouter cette belle émission en 5 épisodes.

 

samedi 15 novembre 2025

337 - ENSEMBLE CONTINUONS (1)


Après une expérience déplorable en 2019-2020, j'ai proposé mes services à Stéphane BAUDRY le maire actuel qui se représente pour un nouveau mandat.

Il m'a fait l'honneur d'accepter et m'a permis de rejoindre une équipe de femmes et d'hommes jeunes, motivé.e.s aux personnalités lumineuses.

Pour nous suivre sur Facebook https://www.facebook.com/stephane.baudry.7 .

Le plus beau site de campagne électorale de St Maixent du monde est là: https://ensemblecontinuons.fr/notre-programme/. Il sera alimenté au fur et à mesure dans la partie programme et en Janvier/Février des candidat.e.s de la liste. 

Le premier tract de campagne ci-dessus a été diffusé vendredi 15/11. 

samedi 1 novembre 2025

336 - UN DIMANCHE AVANT LA GUERRE

 




UN DIMANCHE AVANT LA GUERRE


Un dimanche ces Demoiselles sont venues rendre visite à Monsieur, Madame et à la soeur de Monsieur. C'était à la maison d'été que Monsieur avait hérité de son père, en Provence. Comme c'était l'anniversaire de Madame, ils ont mangé ensemble à midi, dehors sous la tonnelle. Je faisais le service.

Il faisait très beau, alors ils ont fait un peu durer le plaisir en cette belle après-midi de Juillet. Puis Monsieur a eu l'idée de profiter de la belle lumière pour faire des photographies et garder un souvenir de ce bon moment. Il est allé chercher son appareil et les plaques de verre. Pendant ce temps j'ai fini de débarrasser la table. On a pris la statue que Monsieur avait offert à Madame et quelques fleurs. A ce moment là, Lassie la chienne fidèle de Monsieur est sortie de l'ombre où elle sommeillait et est venue s'enquérir de la cause de tout ce remue-ménage. Pour l'aider à supporter les grandes chaleurs on l'avait tondue “à la lion”. “Bibi” le petit chien de ces Demoiselles s'est caché parce qu'il en avait peur. Pour la photo on l'a mis sur la table.

C'est ainsi que Madame a retrouvé ces souvenirs d'un beau dimanche de Juillet 1914. C'est avec ces photos dans les mains que je l'ai trouvée en train de pleurer. Monsieur a été tué il y a deux mois, en Février 1917 sur le front de l'Argonne.

« Marie » m'a dit Madame. C'est vrai je m'appelle Marie.

« Jettez ces photos dans le poële, il n'est même pas dessus. Je ne veux plus les voir!».

Seul Monsieur savait faire fonctionner son appareil photographique. Il disait: «  Le privilège du photographe c'est de ne pas être sur la photo. ». Même en officier il n'a jamais fait faire son portrait.

Mais j'ai triché. J'ai gardé pour moi quelques unes de ces photos en souvenir de ces cinq années passées au service de Monsieur et Madame. Madame m'a donné mon congé, je la quitte dans quinze jours. Cependant j'ai trouvé une bonne place, Il faut dire que ce n'est pas difficile avec tous ces hommes à la guerre, Le mois prochain je rentre à l'usine de munitions de Saint Victor.

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Ces trois photographies tirées sur papier carte postale de la marque Guilleminot Boespflug et Cie ne comportent aucune mention écrite. 

Ce texte a déjà été publié sur un blog, aujourd'hui disparu, en septembre 2007.